EXPOSITION CONSACRÉE À L’ARTISTE PHIL MEYER
« CORPS PERDUS »
Exposition du 28 mars au 19 mai 2019
Vernissage le jeudi 28 mars à 18h
La Galerie présentera à partir du jeudi 28 mars 2019 une exposition monographique de l’artiste Phil Meyer
Phil Meyer, est né en France en septembre 1985. Il se tourne à 21 ans vers les arts du bois, après des études d’ergothérapeute en Belgique.
En 2008, à Paris, il entame pour trois ans une formation d’apprenti en ébénisterie. Il se découvre dans sa dernière année d’apprentissage un attrait pour la sculpture.
De janvier 2012 à mai 2013, il approfondit cette voie par une formation de sculpteur en Finlande auprès de M. PAAJANEN, artiste plasticien. Pendant l’été 2013, il s’installe aux Vivres de l’Art, pépinière d’artistes de la région bordelaise. Le croisement des différentes pratiques de ces créateurs, tout comme l’intégration d’un parcours aux Beaux-arts de Bordeaux, en septembre 2014, l’amène à utiliser un deuxième médium: la peinture. Phil Meyer se consacre maintenant à la peinture et la sculpture, faisant de l’Homme le thème central de sa création.
Tout artiste est artiste pour réparer une, des fractures. Pour exprimer dans un autre langage, celui des sens, ce rapport en rupture avec le monde. Celle de Phil Meyer est d’ordre émotionnel, liée au corps féminin, comme en témoigne la persistance quasi obsessionnelle de ce thème dans sa création. Compulsion qu’il exprime au travers de la sculpture et la peinture.
Il représente des instants, des flashs que lui provoquent des émotions, des sensations. Peu lui importe l’origine, un passant dans la rue, une pose nde modèle, une oeuvre d’art. L’origine de cet émoi n’interfère que peu, seule compte la retranscription dans la matière artistique.
Phil Meyer travaille d’après ses esquisses de modèles vivants et d’après une sélection personnelle de clichés photographiques. Plusieurs directions le taraudent. La couleur. Le noir et blanc. Le mélange du figuratif et de l’abstrait. L’or et le cuivre.
Plus marqué que dans son oeuvre sculpturale, son thème central s’exprime dans une esthétique proche du post-modernisme, de la Sécession Viennoise et du Street Art. Bien souvent, le corps est unique, central, envahissant l’espace du tableau.
Il peint autant au couteau qu’au pinceau, à l’encre, la gouache et l’acrylique. Du Street Art, P. Meyer utilise le détourage de formes et de couleurs pour marquer le figuratif abstrait.
« Avant le français était latin. Avant la couleur était le noir et blanc.
Revenir à la source. Remonter dans le temps. S’interroger sur la condition féminine. Dans les conditions conflictuelles
actuelles ; qu’elles soient culturelles, cultuelles ou sociétales.
Porter un regard extérieur, masculin, sur ce corps de femme ; comprendre l’influence du langage sur les corps,
leurs positions.
Sur la perception de l’oeuvre peinte. Le sens est capital.
Travailler ses émotions, son histoire.
OEuvrer à réhabiliter le plaisir immédiat de l’oeil.
Peindre sur une définition.
Sans chercher, ni plus, ni moins, à capter par une intensité sensible, l’intellect du regardeur.
Le sens d’une oeuvre est sa définition. Le sens d’un mot plonge ses racines dans l’étymologie. Notre langue
possède des racines latines.
Parfois lointaines mais toujours présentes.
Cette langue qui façonne notre regard, notre compréhension. » Phil Meyer