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Prix du Centre d’art Chasse-Spleen 2019

Le Centre d’art Chasse-Spleen travaille main dans la main avec l’agence d’accompagnement artistique et culturel BAM projects pour la mise en place du Prix du Centre d’art Chasse-Spleen 2019. Rencontre avec Marie Ladonne pour la présentation de ce « tremplin » destiné aux jeunes diplômé.es DNSEP option art des écoles supérieures d’art de Nouvelle-Aquitaine.

 

La création de ce Prix découle d’un constat : la difficulté de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés en art.

Que vit un étudiant en art au moment de quitter son école ?

 

Parler d’insertion professionnelle pour un.e jeune artiste c’est un peu étrange. On est davantage sur un constat de difficulté à mettre en place une économie et un système qui va favoriser la création et le développement de l’activité d’un.e jeune artiste.
A la sortie d’une école d’art, un.e diplômé.e doit à la fois organiser sa production (trouver un atelier, acheter des outils et des matériaux, régler des frais de production) et diffuser son travail (développer un réseau, collaborer avec des espaces d’exposition et des galeries, vendre des œuvres, développer des outils de présentation de son travail). etc.
Trouver une économie est l’enjeu majeur et une nécessité urgente afin de ne pas s’épuiser, épuiser sa motivation et ses idées. Trop de jeunes diplômés ont des difficultés à trouver ce système qui rendra leur activité artistique et professionnelle viable. On ne parle pas de faire fortune, mais simplement de pouvoir créer, exposer et vivre de son art correctement et sur la durée !

 

C’est une réalité qui nous interpelle beaucoup avec Jean-Pierre Foubet (directeur du Château Chasse-Spleen), et dont nous avons eu plusieurs fois l’occasion de discuter.

Lui, en tant que collectionneur, voit la difficulté d’insertion sur le marché de l’art pour un.e jeune diplômé.e, d’autant plus sur un marché de l’art national, parisien. Une difficulté cumulée avec une absence de collectionneurs en région qui complique cette insertion sur le marché et la mise en place de cette économie nécessaire.
Avec BAM,  nous sommes confrontés à cette problématique, à la précarité de l’artiste et a fortiori du jeune artiste, à la difficulté d’exposer son travail, de produire des œuvres dans des conditions plus optimales.

 

Quelles sont les mesures concrètes mises en place par le Prix Chasse-Spleen pour accompagner les jeunes diplômés en art ?

 

Il y a deux volets.
Le premier, c’est une aide logistique et financière pour produire un projet : une bourse de production de 5 000 €, un atelier pendant 6 mois, et 3 expositions dont une à Paris, en collaboration avec une galerie, pendant la Fiac.

Une bourse de 5 000 € permet de produire un premier projet d’envergure pour un.e jeune diplômé.e, qui ne bénéficie plus des facilités de production mis à disposition par l’école et qui n’a pas encore l’économie pour supporter ces coûts de production. Cela permet de ne pas limiter – ou déjà de moins limiter – ses « premiers » projets d’œuvres.

La collaboration avec une galerie pendant la Fiac est un vrai tremplin pour accélérer et augmenter la visibilité d’un.e jeune artiste, et une opportunité pour trouver un début d’économie.

 

Ensuite, il y a un accompagnement à la structuration de l’activité et au développement du réseau et des outils. Difficile d’expliquer concrètement ce qui sera mis en place car cela va dépendre du profil et des besoins du lauréat du Prix. Cela peut comprendre : une aide juridique et administrative, la rédaction de textes, la création d’un site internet, la mise en contact avec des acteurs ou des personnalités spécifiques, des formations, des cours d’anglais, etc.

Tout ce qui facilitera l’autonomie, l’économie et le développement d’une activité artistique.

Il y aurait plein d’autres choses à mettre en place, à proposer. Mais commençons déjà par cela. C’est la toute première édition du Prix du Centre d’Art Chasse Spleen.

 

Pourquoi proposer cela uniquement à des diplômés de Nouvelle Aquitaine ?

 

Parce que c’est notre territoire. Nous vivons, nous travaillons ici. Jean-Pierre Foubet (Directeur du Château Chasse-Spleen) comme nous, nous souhaitons agir sur notre terrain, défendre la scène artistique aquitaine et en accompagner un tout jeune représentant.
Il y a un seul lauréat par an ; et nous avons suffisamment de jeunes artistes de qualité en Nouvelle-Aquitaine qui méritent cet accompagnement, ce tremplin.

 

Retrouvez toutes les informations pour envoyer votre candidature : http://bam-projects.com/project/prix-du-centre-d-art-chasse-spleen/ avant le 30 septembre !