L’Artichaut Bordeaux, lauréat de l’appel à projet L’Art dans la Ville, initié par BAD+ Art Fair, présente Confluences, une installation à mi-chemin entre une exposition et un parcours, portée par l’artiste bordelaise, Sophie Mouron, dans (sur) les murs de la galerie et sur la place Pierre Cétois.
« L’approche de l’artiste Sophie Mouron est aussi méthodique et mesurée que son oeuvre est foisonnante et poétique. Elle s’est emparée de l’invitation de L’Artichaut avec enthousiasme, sans imaginer une seconde y « exposer » seulement son travail. Elle a en effet relevé notre désir d’occuper la place Pierre Cétois comme un prolongement de L’Artichaut et propose une création sous forme de parcours qui donne de nouvelles dimensions à la galerie, prenant au pied de la lettre nos envies de nouvelles perspectives.
Quand nous avons découvert le travail de Sophie Mouron, nous avons d’abord été happés par le corpus totémique et perpétuel de sa série « Une seconde avant… une seconde après », oeuvre vertigineuse, jusqu’à faire d’un de ses diptyques notre carte de voeux.
Chaque pièce invite à la méditation sur le paysage. Le jeu des 7 erreurs devient un questionnement existentiel et cette évidence de l’impermanence, cette conscience aigüe de notre présence au monde, forcément, ça nous parlait !
Quand elle évoque ce travail photographique au long cours, Sophie Mouron le situe dans la temporalité. Rarement dans l’espace. Le lieu n’est pas le sujet. Sa série de diptyques, c’est littéralement son agenda, son « journal extime* », une écriture du temps, des notes en somme, un mémento. Pour L’Art dans la Ville initié par BAD+ Art Fair pour sa deuxième édition, elle choisira de les montrer (de les « projeter », même) dedans.
Dehors, sur la place Pierre Cétois, côté jardin, Sophie Mouron travaille sur un dispositif in situ.
Sur l’esplanade proprement dite, les contours des éléments du paysages bordant le rectangle de pelouse seront « projetés » pour former un dessin éphémère au sol. Les formes tracées auront, comme dans une perspective, subi une déformation selon un point de fuite situé au centre de l’îlot et de multiples points de vues tout autour de la place. Celui des visiteurs à pied mais aussi celui des habitants de la place Pierre Cétois, depuis leurs fenêtres, figeant les regards et le temps. »
*Michel Tournier, Journal extime – Gallimard, 2004
Informations pratiques :
𝗗𝗲𝘃𝗲𝗿𝗻𝗶𝘀𝘀𝗮𝗴𝗲 𝗹𝗲 𝟮𝟱 𝗺𝗮𝗶 𝗮 𝟭𝟴:𝟬𝟬