Espace 29

29 Rue Fernand Marin, Bordeaux, France

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Entrelacs (cartographies nomades) ☼ Myriam Mihindou & Jean-Paul Thibeau

Adresse 29 Rue Fernand Marin
Bordeaux
France
Horaires Du mercredi au samedi De 14h à 19h

L’Espace 29 qui fête ses 15 ans avec le programme 𝘾𝙤𝙣𝙫𝙚𝙧𝙜𝙚𝙣𝙘𝙚𝙨, a le grand plaisir d’inviter les artistes Myriam Mihindou & Jean-Paul Thibeau pour un workshop/performance/restitution en avril à Bordeaux.

Restitution du 9 au 23 avril 2022
Vernissage/performance : Samedi 9 avril à 18h
Du jeudi au samedi, de 15h à 20h
Curator Pierre-Antoine Irasque
Coordinatrice Marion Cabanne

Entrelacs (cartographies nomades)
Expériences et ateliers artistiques partagés avec Myriam Mihindou et Jean-Paul Thibeau

« En général, les sages (en considérant les entrelacs comme des préoccupations) ont tendance à faire des études pour couper la racine des entrelacs. Et ils n’apprennent pas à couper les entrelacs avec des entrelacs. Ils ignorent aussi que les entrelacs s’entrelacent avec des entrelacs. Comment sauront-ils, par hasard, que les événements se transmettent d’entrelacs à entrelacs ? Rares sont ceux qui savent que les événements transmis sont des entrelacs de glycine. Personne n’y prête l’oreille. Nul ne l’exprime encore. Peu en font la preuve. »
DOGEN (12OO-1254). (Entrelacs de la glycine / extrait de Shôbôgenzô)

Expériences et ateliers artistiques à l’Espace 29. Pour cette occasion nous créerons un espace et des rythmes où nous explorerons ensembles des états de corps, des états de matière, des états d’être, en nous ouvrant à la pleine attention, à la présence changeante et aux métamorphoses des gestes… L’esprit de l’art élargi n’est pas ici une fin, mais un moyen habile pour vivifier la créativité de chacun et chacune, dans des entrelacs inattendus avec bâtons et autres matériaux… Retrouver la nature de la curiosité et chevauchons nos bouts de bois comme de magnifiques montures pour de nouvelles aventures.

PROGRAMME
8 avril :
– 18h, accueil des participant.es
– 18h30, présentation des artistes, des participant.es et du déroulement de la journée du 9 avril
– 19h30-20h30, temps informel autour d’un verre et de grignotage
9 avril :
– 9h-17h, atelier (déjeuner ensemble)
– 18h-19h30, restitution performative

INSCRIPTION : https://urlz.fr/hyyp
*Le nombre de participant.es est limité à 15 personnes
*Aucune spécialité ou compétence est exigée (Gratuit)
*La date de clôture pour les inscriptions est le 31 mars 2022
*Vous recevrez un email des artistes confirmant votre participation

« Chez les animaux nous savons l’importance de ces activités qui consistent à former des territoires, à les abandonner ou à en sortir, et même à refaire territoire sur quelque chose d’une autre nature (l’éthologue dit que le partenaire ou l’ami d’un animal « vaut un chez soi », ou que la famille est un « territoire mobile »). A plus forte raison l’hominien : dès son acte de naissance, il déterritorialise sa patte antérieure, il l’arrache à la terre pour en faire une main, et la reterritorialise sur des branches et des outils. Un bâton à son tour est une branche déterritorialisée. Il faut voir comme chacun, à tout âge, dans les plus petites choses comme dans les plus grandes épreuves, se cherche un territoire, supporte ou mène des déterritorialisations, et se reterritorialise presque sur n’importe quoi, souvenir, fétiche, ou rêve. […] On ne peut même pas dire ce qui est premier, et tout territoire suppose peut-être un déterritorialisation préalable ; ou bien tout est en même temps. »
Gilles Deleuze, Felix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ? – pp. 66

Myriam MIHINDOU est née au Gabon. Franco-gabonaise, elle fonde son expérimentation artistique sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, les incarne, nous donnant à voir des états de passage, initiatiques, cathartiques. La question du corps se rapporte alors à la mémoire, à l’identité et au territoire. Production « trans-émotionnelle » intégrant une dimension politique, le corps de l’œuvre entraîne par-delà les limites tangibles. Youna Ouali
Qu’il s’agisse des sculptures de coton, à la cire, des étymologies – fils et étymologies collectés dans des dictionnaires cousus sur papier – des sculptures de chairs photographiées, la réflexion sur le langage a toujours eu, dans l’œuvre de Myriam Mihindou, une place particulière. Cette réflexion affirme la permanence d’une dialectique de l’image où le corps et l’esprit parviennent à créer un espace vibratoire, celui où l’œuvre naît et s’enracine. Charlotte Waligora

Jean-Paul THIBEAU : Un être humain qui mène un art à l’abri de rien… Il est artiste méta*, passeur et chercheur autonome. Il pratique depuis les années 1990 une forme de méta-art qui questionne et expérimente l’identité de l’art et de l’artiste dans le rapport dialogique art & vie.
Il accentue ses recherches sur les activités de perceptions et d’attentions – il rejoint par-là les pratiques méditatives de pleine conscience et de coprésences énergétiques. Il pratique l’ikebana et le méta-ikebana depuis 2011 – qui l’ont amené à penser un méta-bouddhisme (proche de la «sagesse sauvage»).
S’il mène régulièrement des activités poético-artistiques, conjointement il développe des situations d’expérimentations et de transmissions collaboratives (artistiques, pédagogiques, sociales et politiques) à travers des sessions Protocoles-Méta, des Méta-ateliers et des Méta-Skholè dans différents contextes urbains, rurales – en institution et hors institution, en France comme à l’étranger.
(*méta est un préfixe qui exprime ici la participation, la succession, le changement, le déplacement, le pas de côté…)

Visuel : © Myriam Mihindou & Jean-Paul Thibeau

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29 rue Fernand Marin, Bordeaux
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