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Placette de Munich, Bordeaux, France

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DES ASTRES AU PRINTEMPS

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Adresse Placette de Munich
Bordeaux
France
DES ASTRES AU PRINTEMPS
Hélène Bleys
Galerie TINBOX Mobile
  • Du 15 janvier au 7 février, Placette de Munich sur les quais de Bordeaux (au bout de la Place des Quinconces)
  • Du 7 février au 14 mars au Jardin Botanique de Bordeaux 

Dans la cadre du cycle d’expositions  » HOL() « et du programme  « IL FAUT CULTIVER NOTRE JARDIN  »
Sous le commissariat d’exposition de Nadia Russell Kissoon

En raison de la pandémie de Covid 19, la date de l’exposition est susceptible de changer. Nous vous invitions à la consulter sur le site de L’Agence Créative.

Dossier de presse 

www.helenebleys.com

L’installation proposée se joue de l’ordre imposé des manuels de botanique. Par l’accumulation de pièces en céramique usant d’un vocabulaire botanique et floral, elle présente un éco-système inédit, entre flore fantastique et récit d’anticipation. À l’heure où l’avenir inquiétant de la planète n’a de cesse d’être évoqué, l’installation propose une vision renouvelée de notre nature. Outre l’actualité alarmante que cette proposition suggère, l’univers lunaire et quasi fantasmagorique plonge le spectateur dans le récit suspendu et sans gravité d’un paysage onirique. C’est un clin d’œil aux végétations robustes des plaines arides, à la flore sauvage et spontanée qui se glisse aux moindres interstices de nos espaces bétonnés, ou encore aux expériences de ces astronautes qui depuis 1982 tentent et réussissent parfois à faire pousser des fleurs lors de leurs voyages interplanétaires.Tous témoignent d’une nature triomphante.

Comme une mauvaise blague qui dérangerait la bienséance, le travail d’Hélène Bleys n’en est pas moins appliqué, méticuleux et détaillé. Nourrie à la série B, le mauvais genre aurait entamé le sourire figé d’une jeune fille bien élevée, pour mieux faire éclater – de rire – les carcans dans lesquels on aurait trop voulu l’enfermer. Il est ici question de Plaisir, avec un grand  » P « , bruyant, le corps assumé et les entrailles à l’air. Gourmande et libertaire, l’artiste manie le trait précieux et raffiné d’une comtesse que l’on aurait conviée à diner avec Piccoli et Mastroianni à la table de Marco Ferreri. Si le rire a des vertus pour les traits du visage, cette exposition peut aussi s’appliquer comme une crème anti-rides, un retour à l’enfant qui nous somme de rester en éveil, de s’étonner et d’observer les dangers qui nous guettent. Le regard affuté et les grands yeux ouverts, attentifs au chaos du monde, l’artiste convoque nos premiers gestes : modeler, dessiner pour ainsi faire tomber les masques d’un art policé et d’une esthétique trop sophistiquée. Rien de tout cela ici, l’encre et la main suf sent à contenter un doux plaisir journalier, celui de traquer et représenter nos profondes perversions et nos travers quotidiens. Attentive au moindre détail, le trivial côtoie le précieux, le sordide ponctue l’ordinaire, et l’artiste nous rappelle si besoin la citation de Jeff Wall :  » La peinture, au même titre que le dessin, fait partie de l’art à titre permanent, à cause de la nature de nos mains « .

Avec le soutien de la Ville de Bordeaux, du Conseil départemental de la Gironde et du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine