ESSENTIEL
EXPOSITION DU 27 MAI AU 29 OCTOBRE 2023
« Aller à l’essentiel », un engagement et parti-pris de l’artiste, qui l’anime et le pousse à faire évoluer son Art aujourd’hui. C’est en effet en suivant ce précepte, que les animaux d’A-MO prennent vie, aussi bien à même les murs des villes que sur la toile. Le mot « Essentiel » véritable référence à la
pandémie de Covid19 résonne au sein de l’exposition et nous interroge sur ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. Pour le street artiste, il est essentiellement question ici, d’Art & de Nature.
Le point de départ du street artiste n’est autre que le nom qu’il a donné à sa nouvelle exposition : « Essentiel ». Il y a une corrélation entre cette thématique qui habite désormais l’Œuvre d’A-MO et l’évolution de sa technique de prédilection, à savoir « peindre en superposant des tags ».
Jusqu’alors, cette technique permettait au public d’apprécier la jungle urbaine d’A-MO à travers une compréhension à double lecture. De près, les traits se veulent plus flous, moins structurés, et désordonnés. C’est en prenant du recul face à l’œuvre que la silhouette de l’animal prend vie et vient à s’animer.
A-MO souhaite désormais s’affranchir du « tout en tags », qui est devenu une contrainte au fil des ans, pour se concentrer sur l’essentiel au sein de sa peinture. L’idée étant de conserver un trait vif, agile et rapide et d’y intégrer dans un second temps la pratique du tag.
Afin de conserver l’énergie originelle qui guidait son travail, tout en le faisant évoluer vers une esthétique plus allègre, l’artiste ne recherche plus à pousser les détails, mais à révéler les éléments clefs catalyseurs d’une nature abondante, mettant en scène des animaux sauvages venus du monde.
A-MO a développé une technique très personnelle qui consiste à peindre en superposant des tags (signatures stylisées). Ces tags, réalisés principalement à la bombe de peinture ou au marqueur, se chevauchent comme les couches de peinture à l’huile d’un « tableau classique ». L’artiste appelle cela « le Paintag ».
De près, l’observateur ne voit qu’un enchevêtrement de signatures et de mots, de différentes tailles, couleurs et formes. C’est en prenant du recul que l’œuvre révèle une deuxième lecture : les tags se font oublier progressivement et le sujet se dévoile. Souvent considéré comme l’une des principales dégradations visibles dans les rues, rapidement nettoyé ou recouvert, le tag est ici volontairement mis en avant en devenant la composante exclusive de ses œuvres. A-MO propose ainsi une autre
perspective, plus positive et décalée, de cette discipline indissociable du mouvement graffiti.
Avec les années, l’artiste s’est affranchi du « tout en tags », préférant les intégrer parmi ses traits vifs et colorés. Cette esthétique singulière est reconnaissable au premier coup d’œil.
Un univers coloré et instinctif, la « jungle urbaine » est son principal lieu d’expression et la nature son sujet de prédilection. Passionné par les animaux et la nature en général depuis son enfance, c’est tout naturellement qu’il se spécialise dans la peinture animalière. Que ce soit sur toile ou sur mur,
cette thématique est indissociable de son travail.
L’artiste choisi de ne pas s’enfermer et travaille aussi bien avec les galeries que les particuliers, les entreprises, les associations ou encore les écoles (avec lesquelles il travaille depuis des années pour partager et transmettre ses passions). Peindre dans la rue reste une vraie source de motivation, avec
la volonté d’être accessible à tous et de partager avec le plus grand nombre.
« Le travail dans la rue et sur toile m’apportent énormément et sont, pour moi, complémentaires.
Je ne les oppose pas et n’en privilégie aucun, ils m’apportent, l’un comme l’autre, des éléments nécessaires à mon développement artistique et créatif. »