FRANÇOIS MANGEOL
Les enfants perdus
Rencontres avec l’artiste le samedi 29 janvier // 16h-19h
Art Brunch avec l’artiste le dimanche 30 janvier // 13h-15h (réservation obligatoire)
L’exposition Les enfants perdus rassemble une trentaine d’œuvres originales et multiples autour des grands thèmes de prédilection de François Mangeol : l’universalité, la spatialité, la temporalité. Dans le roman Peter Pan de J. M. Barrie paru en 1902, le héros et sa petite troupe d’enfants turbulents cherchent à éviter les responsabilités, une excellente raison de ne pas grandir. Cette peur phobique de la mort – thanatophobie -, génère une anxiété et un dangereux repli sur soi lié à l’état dépressif. Selon l’auteur, rien ne changera tant que les enfants seront “innocents et sans coeur”. Et pour nous, qu’en est-il ? Resterons-nous paralysés par la peur du lendemain ou réussirons-nous à surmonter le sentiment de trahison qui domine aujourd’hui ?
Sur 200m2, l’exposition interroge notre expérience du temps en proposant une déambulation-méditation au cours de laquelle les visiteurs se confrontent à l’expérience de Mini-Appartenant*, sérigraphie sur carton d’un plan d’appartement de 2m2 (2x1m, l’emprise d’une personne allongée sur le sol), déchiffrent un alphabet inspiré des colombages dont l’ossature est faite des bandes VHS du dessin animé Peter Pan, expérimentent une œuvre numérique battant au rythme du coeur de l’artiste (NFT), s’inquiètent d’un panoptique qui les reflète ou les observe, jouent avec des mots et des livres… Un art conceptuel aux formes poétiques et autobiographiques.
Les enfants perdus illustre la crise de l’imagination que traverse ce début de siècle tourmenté. Après des lustres de progrès technologiques, économiques et scientifiques, le futur engendre désormais plus de craintes que d’espoir. N’est-il pas temps de grandir ? Nous n’en finissons pas de tirer les leçons du passé et d’anticiper les catastrophes, sans jamais réussir à nous dégager d’un présent obsédant, point de fuite de nos perspectives d’avenir. Limité à l’imaginaire et à ses projections, ce parcours interroge le temps de ceux qui, désorientés face à ce début de XXIème siècle, rêvent du Neverland de Peter Pan, migrent vers des pays imaginaires, grandissent un masque sur le visage, dorment à la belle étoile… Cette expérience se conclut par un jeu de mots « allumer le FEU de joie» que les visiteurs emportent et une lapalissade, “La vie c’est mortel”. Partir à la recherche des enfants perdus est la plus belle façon d’ouvrir l’année du centenaire de Marcel Proust (1871-1922).
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