• Photographie de Thomas Jorion

    Photographie de Thomas Jorion

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Marie-Christine Dulucq, galeriste

« Nous présentons une nouvelle exposition tous les un mois à un mois et demi; ce qui est un rythme relativement soutenu. Nous présentons le travail d’artistes peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes … Nous souhaitons faire vivre ce lieu le plus dynamiquement possible, en faire un endroit de rencontres, de découverte pour le public  avec l’art d’aujourd’hui. »

Nous avons rencontré Marie-Christine Dulucq qui tient une galerie d’art avec son époux sur la place des Quinconces. Depuis bientôt 10 ans, ils présentent quasiment chaque mois une nouvelle exposition. Ensemble, nous revenons sur le photographe qu’ils présentent à l’occasion du WAC#1, Thomas Jorion.

 

Pouvez-nous parler plus en détail de l’artiste que vous présentez pour le WAC#1 ?

Thomas Jorion est né en 1976 et c’est très jeune, dès l’âge de 20 ans qu’il s’est intéressé à la photographie. Depuis le début de sa carrière de photographe, la thématique des ruines l’a tout particulièrement intéressé. La série que nous présentons réunit une quinzaine de photographies de bâtiments privés, publics, religieux construits par des architectes français au temps de la Colonisation par la France dans des pays lointains.
Afin de retrouver ces vestiges, Thomas Jorion a voyagé pendant environ 2 années  , retrouvant les traces des conquêtes successives, du premier Empire d’abord, des « Amériques  » au Sénégal et en Inde; du second Empire ensuite, de l’Afrique jusqu’en Asie du sud-est.

 

Cet accrochage s’inscrit parfaitement dans la saison Paysage. Pouvez-vous parler de cette rencontre ?

Nous connaissions le travail de Thomas Jorion et nous l’apprécions depuis longtemps , mais rien n’avait été fixé jusque là; ce travail entrant effectivement parfaitement dans la thématique proposée par le WAC#1 , nous avons décidé de proposer ses photographies au public Bordelais. Les ruines que l’artiste propose touchent à la fois par leur beauté plastique, mais également  parce qu’elles racontent un passé lourd de sens et induisent une réflexion sur la matérialité et la temporalité.

 

Quel point positif tirez-vous du WAC ?

Cet évènement initié par la Mairie a été bien relayé par les différents acteurs et a eu un premier mérite : celui de nous faire rencontrer acteurs privés, publics, associatifs etc …Or, je pense qu’un tel moment ne peut être que très bénéfique pour l’art contemporain  et pour tous ceux qui le défendent, notamment les galeries comme la nôtre.

 

Que pensez-vous de la dynamique actuelle qui se profile à Bordeaux ?

Les Bordelais s’intéressent à l’art contemporain de la même façon que les lyonnais ou les toulousains … La ville de Bordeaux est devenue par ailleurs très attractive. Aussi, nous assistons à un renouvellement de la population, ce qui ne peut être que bénéfique pour nous.

 

Quels prix pratiquez-vous dans votre galerie ?

Les oeuvres que nous présentons se situent dans une fourchette très large allant de 500 à plus de 50 000 euros

 

Vous êtes installée depuis longtemps, pouvez-vous revenir à vos débuts ?

Nous avons créé cette galerie, mon époux et moi même, il y a plus de 9 ans avec, alors, le sentiment de satisfaire un désir, sinon un besoin : celui de créer un espace qui réponde, en matière d art,  à nos attentes et à  ce qui paraissait être celles d’un bon nombre de Bordelais. Cette aventure dure depuis plus de 9 années et a été l’occasion de rencontres passionnantes; j’espère que cela durera longtemps encore !

 

Quel est votre rythme ?

Nous présentons une nouvelle exposition tous les un mois à un mois et demi; ce qui est un rythme relativement soutenu. Nous présentons le travail d’artistes peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes … Nous souhaitons faire vivre ce lieu le plus dynamiquement possible, en faire un endroit de rencontres, de découverte pour le public  avec l’art d’aujourd’hui.

 

Comment rencontrez-vous les artistes que vous présentez ?

La recherche d’artistes est ardue, faites de découvertes et de déceptions parfois. Cette recherche permanente est cependant très passionnante, car elle permet des rencontres de grande qualité humaine et artistique .

 

 

Propos recueillis par Maylis Doucet.
Exposition : Thomas Jorion, Galerie DX

Site de l’artiste : thomajorion.com 

Programmation dans le cadre du WAC#1

 

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