Un projet hors-les-murs du Capc Musée d’art contemporain.
Avec : Caroline Achaintre, Virginie Barré, Alicia Framis, Keith Haring, Laurent Le Deunff, Nicolas Milhé, Présence Panchounette et Takako Saito.
Combinant des œuvres de la collection du Capc musée d’art contemporain avec de nouvelles productions d’artistes de la collection, le projet Tout doit disparaitre investit un ensemble de vitrines vacantes du centre de Bordeaux et propose au public une déambulation rythmée par l’expérience de l’art.
Se prenant au jeu de son invisibilité forcée en temps de pandémie, ce projet tout à la fois grinçant et facétieux place l’art où il ne peut se dérober au regard, quelles que soient les restrictions imposées. La vitrine sur rue, dans son rapport entre le public et le privé, l’intime et le social, est un lieu de monstration par excellence, qui s’offre au regard du passant et joue des codes du désir et de la mise en scène.
Tous les artistes du projet Tout doit disparaitre, ont en commun de développer des pratiques qui, dans leur diversité, détournent les objets de consommation courante et/ou qui empruntent à la culture populaire et à la société de consommation ses codes et fantasmagories. Avec des œuvres installées dans des vitrines qui ont pignon sur rue, l’ambiguïté visuelle au cœur de leur travail n’en sera que plus troublante.
Le titre Tout doit disparaitre peut s’entendre à différents niveaux : slogan publicitaire censé attirer les clients, il doit également s’envisager ici comme un appel vibrant à reconsidérer la place de l’art dans notre société. Dans un contexte de pandémie où le débat s’est malheureusement focalisé autour de ce qui était essentiel et de ce qui ne l’était pas, ce projet postule que l’expérience de l’art, en ce qu’elle nous émeut, nous interroge ou nous scandalise, est vitale à notre espace commun. Ce qui doit disparaitre alors, ne serait-ce pas plutôt notre découragement face à un monde soi-disant sans perspectives ? Et ce qui doit advenir a contrario, n’est-ce pas plutôt un espace commun revivifié ? En créant des solidarités réciproques avec des partenaires locaux privés et publics, tous durement touchés par la crise, le projet Tout doit disparaitre ambitionne de semer les graines d’un vivre ensemble à réinventer.
Commissaire : Sandra Patron
À découvrir dans les vitrines :
• Centre Commercial Saint-Christoly, accès place Saint-Christoly, Bordeaux
• Centre Commercial Saint-Christoly, accès place Jean Moulin, Bordeaux
• Centre Commercial Mériadeck, 57 rue du Château d’eau, Bordeaux (1er niveau, face à la boutique NewYorker)
• Centre Mériadeck, 11 rue Bonnaffé, Bordeaux
• Vitrine des Essais – galerie d’art du lycée Michel-Montaigne, 226 rue Sainte-Catherine, Bordeaux