Tell est une colline artificielle formée par les différentes couches d’habitations humaines. L’histoire de ces strates initie une ribambelle de sentiers, que les œuvres exposées aux Glacières proposent d’emprunter en sondant les voies d’un imaginaire nourri par les vestiges du temps présent.
Chez Messua Wolff, ces derniers s’essaiment dans des toiles monumentales, abstraites, organiques, mouvantes qui nous plongent dans un état méditatif et contemplatif.Le travail figuratif de Coline Gaulot cristallise les reliquats d’un festin dans la céramique.Elle sauve nos souvenirs de l’oubli en leur offrant éternité, légitimité et superbe.
Leurs œuvres poursuivent leurs résonances poétiques dans le « Déjeuner sous l’herbe » de Daniel Spoerri. Enfoui dans une tranchée de 40 mètres, les restes de ce banquet performatif réalisé par le maître du Nouveau Réalisme (il y a tout juste 40 ans!) s’invitent ici avec le moulage en bronze réalisé à l’issu de ce qui fut la première fouille archéologique de l’art contemporain.