Pascal Bouchaille / Art & Communication présente un parcours où des artistes contemporains dialoguent, où différents mediums se confrontent, se complètent, s’associent et se répondent.
Des souvenirs fugaces, parfois tenaces, activement affectifs ou consciemment interprétés constituent une mémoire vive, partielle ou oubliée mais jamais neutre que les artistes s’approprient et nous restituent en toute complexité.
Erwan Venn se plonge dans une histoire familiale difficile et déterre des secrets longtemps enfouis et s’empare de cette matière chargée, réactive des vieilles photos de famille en extrait les corps et propose des photomontages percutants.
La démarche de Amandine Pierné porte sur les possibilités de représenter, formuler et mettre en œuvre du temps, par le regard puis les gestes. L’œuvre « Quick Sands » entremêle au travers de ses matériaux, phénomènes et temporalités aussi bien humaines que naturelles.
Avec ses nouveaux dessins, Laurent Valera tente de capter les mouvements du liquide et de les inscrire subtilement et poétiquement sur un papier créé par lui-même et empreint de mémoires et d’histoires recyclées.
Les bottes de Rachel Labastie semblent avoir parcouru de longs chemins, arpenté des territoires inexplorés et revenir de loin. Il s’agit de sculptures réalisées par moulage (grès enfumé) et elles ont connu une épreuve plastique (enfumage) qui leur a donné leur apparence souillée.
Le matériau utilisé par Kevin Rouillard, des bidons en acier, objets au long cours, recyclés est certes chargé de mémoires et d’histoires et le renvoie à ses propres souvenirs mais ce qui importe à l’artiste, c’est de le réinventer, le modifier, le transcender.
Réminiscences, traces, évocations, souvenirs et mémoire se télescopent, se croisent, se nourrissent et nous invitent à un cheminement entre bribes et narrations.