Léa Le Bricomte est née en 1987 à Montbard, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2012, elle vit et travaille à Paris.
Ses œuvres opèrent à la croisée de territoires fondamentalement contradictoires. L’opposition guerre-paix y trouve une place majeure en traversant un ensemble d’œuvres où les objets liés au monde guerrier se trouvent affublés d’une autre fonction et par conséquent d’une nouvelle signification. Les munitions aux calibres multiples, les obus de mortier, les fusées éclairantes ou encore les grenades à fusil qui, initialement, avaient une fonction offensive et/ou défensive sont recontextualisés dans un champ ludique, méditatif et altruiste.
Le processus de détournement génère une conversion de la mort à la vie.
Pour cette exposition, Léa Le Bricomte propose plusieurs corpus d’œuvres. Au centre, celle qui donne son titre à l’exposition, un mandala réalisé pour l’occasion à partir de douilles récupérées dans des stands de tirs, chinées et achetées à des collectionneurs. Le mandala est récurrent dans le langage plastique de l’artiste. Elle puise ses influences dans le monde bouddhiste et tibétain dont elle s’approprie les pratiques spirituelles. Ce mandala de douilles devient un support de méditation en trois dimensions et son dessin géométrique affirmé déplace le spectateur au cœur d’une cosmologie exactement contradictoire. Ce sentiment ambivalent et absurde, on le ressentira aussi en découvrant la série de sculptures Spirit House, d’utopiques palais tibétains, de curieuses ziggurats mésopotamiennes ou temples aztèques, fabriquées elles-aussi avec des balles de différents calibres. Á découvrir également Dripping Medals, un alignement irrégulier de médailles de guerres, suspendues par des rubans aux couleurs pop.