Née en région parisienne, Alice Raymond a grandi en Allemagne et dans de nombreuses régions en France.
Elle développe une pratique basée sur la délocalisation où son travail évolue avec les contextes et matériaux locaux (Suède, États-Unis -Miami et San Francisco et récemment installée au Ghana).
Exposée à l’international, Alice Raymond a présenté son travail en association avec le Museum of Contemporary Art de North Miami, l’Institute of Contemporary Art de San Jose en Californie, le FRAC-Méca de Bordeaux, le Museum of Science and Technology et la Nubuke Foundation d’Accra, la Résidence AIRIE dans les Everglades en Floride. Elle collabore avec des artisans et des industriels pour certaines oeuvres; avec des groupes d’artistes et des chercheurs du CNRS pour des projets collectifs (Spherographia, Telema, Atlas of Uncertainty).
Les œuvres d’Alice Raymond interprètent les processus d’observation et d’adaptation. L’exploration de nouveaux territoires prend forme dans une cartographie personnelle, représentant l’impact des lieux et la perception de l’environnement d’un point de vue physique, social et temporel. En ce sens, elle s’intéresse au concept d’anthropocène, et crée des signes linguistiques issus du vocabulaire environnemental. Dans une approche à la fois méthodique et ludique, elle élabore une codification visuelle qui tisse des liens d’agence éventuellement oubliés.
Ses recherches abordent les questions de déplacement, de migration, d’habitat, d’écologie et de langue à travers des méthodes de codification. L’œuvre s’exprime dans un large éventail de techniques et explore des expressions artistiques essentiellement abstraites : installations et propositions participatives, collaborations, photographies et dessins documentaires, peintures et sculptures, textes.
Se positionnant comme nomade, sa pratique privilégie les matières brutes, réinvesties ou trouvées, collectées là où elle s’installe. Ses recherches portent sur la biocénose locale, utilisant une palette colorée inspirée de l’environnement et de son évolution, ouvrant un dialogue sur les relations globales entre art et société.
Pour La Trame, elle réalise une série de sculptures à la croisée des enjeux écologiques et des références architecturales, en installant dans les vitrines des structures plates, sortes de cariatides sylvestres et abstraites.