📅 Vernissage le jeudi 05 octobre, de 18h30 à 21h
📍BAM la galerie – 47 Rue Lombard, 33300 Bordeaux
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Exposition du 06 octobre au 25 novembre
Du mercredi au samedi, de 11h à 18h
(fermeture le 1er novembre)
Ou sur rendez-vous à contact@bam-projects.com
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Guilhem Roubichou crée des frottements entre les matériaux et objets qu’il emploie, issus de l’industrie et de la récupération, et le monde naturel à l’instar, comme il le revendique, des zones périphériques où ces deux réalités cohabitent. Il “bricole” des pièces à partir de ces stocks hétéroclites d’objets et de matières prélevés ça et là. Il revendique cette idée du bricolage comme une manière de faire naître des formes en faisant, sans suivre un plan définitif, en ménageant une place à l’accident et à l’imprévisible, sans jamais oublier de s’inscrire dans un langage formel, pétris de références artistiques, comme des clins d’oeil à de lointains parents.
Par des jeux de déplacement de contexte, d’altération et d’hybridation, les matériaux bricolés esquissent des fragments de paysages organiques ou moléculaires. Ainsi, la série des Brises vues (actuellement exposée dans la collection à BAM projects) laisse proliférer et évoluer au gré des saisons du lichen sur une surface plastique. Il s’y crée un nouveau paysage imprévisible et résilient sur cette même surface dont l’usage premier est d’occulter l’extérieur et la vue. Avec, la série des STEEL ACID, des tableaux sans peintures, Guilhem Roubichou cherche à produire des « accidents heureux », à générer par l’usure, la corrosion ou encore les éclaboussures des motifs qui progressivement dessinent une constellation d’étoiles, de nébuleuses ou une concentration de micro-organismes.
Guilhem Roubichou conçoit généralement ses projets en écho au lieu qui l’accueille. À BAM projects, c’est la baie vitrée qui amorce sa réflexion et l’entraîne à imaginer une installation sensorielle in situ, auquel il associe une série de polyptyques revisités pour l’occasion.
Diplômé de la Villa Arson, Guilhem Roubichou vit et travaille en Ariège, où il a cofondé les ateliers DLKC, motivé par la volonté de promouvoir la création contemporaine en milieu rural et d’offrir un espace de travail et de résidence à des artistes. Il participe en 2020 à la 69ème édition de Jeune Création à la Fondation Fiminco, mène une résidence de recherche et création au FRAC Grand Large Hauts-de-France en 2022, et a fait partie la même année des 3 lauréats du prix Mezzanine Sud 2022, des Amis des Abattoirs à Toulouse.