Clotaire Lehoux est un peintre bordelais venu du nord, calme, obstiné et …fauve. Il se donne les moyens d’impulser à sa peinture, l’animation de son être, l’intensité de ses émotions, emportées dans une gestuelle dont le premier jet est consigné par le travail au sol. Travailler au sol favorise avec la peinture le corps à corps que recherche l’artiste. Il cerne la toile scotchée à ses pieds, la traque, l’assiège de toutes parts, pour l’arraisonner comme un ennemi à sa mesure et qui lui ressemble. Il lui arrive enfin de redresser la toile et de la travailler à la verticale pour discipliner cette première « attaque » et anticiper la réception de celui qui le moment venu, fera face au tableau. Les yeux dans les yeux. Les pigments sont éclatants, les alliances de couleurs, toniques, mais amies de l’ombre dense qui laisse filtrer une lumière fraîche et douce comme les matins de la peinture que cherche à revivre, siècle après siècle, celui qui se veut PEINTRE.
Marie – Lys Singaravélou, 15 février
La peinture est au cœur d’une recherche de matière et d’expressivité. L’héritage de peintres contemporains comme Eugène Leroy, Jacques Truphémus et Frank Auerbach affirment mon attachement aux seuls moyens de la peinture comme mode d’expression.
Depuis toujours, la peinture l’huile est mon médium principal.
Cette matière vivante et odorante me permet un travail lent, pensé et libéré des contraintes d’urgence du monde contemporain.
L’obsession du végétal inaugure une thématique nouvelle apparue en décembre 2016, elle se poursuit actuellement avec de grandes compositions. Cet univers me permet d’exprimer pleinement l’idée d’une nature souveraine et fantasque. La couleur se consume en direct pour donner au sujet peint une force de rayonnement et d’attractivité immédiate. Elle jour un rôle central, dynamisante et déterminée : elle organise le tableau sans jamais le soumettre à un confort colorée.
Clotaire Lehoux