Après Forever Young, une plongée stroboscopique dans la génération Y, Elie Monferier s’interroge sur le devenir des corps et la fuite du temps. Par l’altération chimique des tirages de Forever Young, il fouille dans l’épuisement de la matière, accélère la dégradation de ses archives et corrompt l’image imprimée. En résulte des photographies où la jeunesse se retrouve en suspens, prise au piège d’un irréversible processus d’usure. Le monde alentour n’y est plus que flou, vertige et instabilité.
Avec May You Stay, travail s’inscrivant dans la tradition des Vanités, qui rattache l’ensemble des agitations et des joies terrestres à la conscience de notre propre finitude, Elie Monferier continue d’explorer la question plus large de l’énergie vitale et des liens complexes que nous entretenons avec le vivant – cette puissance ici qui nous altère et nous meut en un perpétuel changement.