BENJAMIN JUHEL / Poétique de la Désillusion
__
Exposition du 7 janvier au 6 février 2021
Depuis quelques années, que ce soit par un regard porté sur les architectures, une expérience chorégraphique de l’espace urbain, une errance continue dans les villes de nuit, je réutilise les fonctions ou images sociétales des villes pour ré interroger nos rapports aux représentations, à la société du spectacle et de la consommation, et aux fabrications du pouvoir. Sans vouloir dénoncer j’invite à interroger en fabricant des situations et images de fictions.
Je retrouve aussi le temps de la nuit et de la pénombre, ce temps qui fait exister le silence et la solitude. L’ensemble de mes projets interroge notre perception de l’espace avec pour point de départ le corps comme échelle de projection des distances et le fait social comme déclencheur.
La plasticité des images, d’une part le noir, qui impose un temps de révélation au regard et incite à la contemplation dans la durée pour découvrir l’image dans ses nuances et sa complexité. Puis la texture de l’image, le traitement de la lumière, de la matière fait exister des images très pictorialistes, évoquant le dessin ou la peinture et invitant là aussi à penser dans la durée.
L’exposition « Poétique de la Désillusion » de Benjamin Juhel se tiendra à arrêt sur l’image galerie à Bordeaux du 7 janvier au 6 février 2021.
Trois séries de photographies y seront présentées : « Les Abandons », « Désillusion », « In Nomine Patris ».
LES ABANDONS
Ici les corps sont apaisés, relâchés, abandonnés. A l’inverse des corps en représentation dans la culture de l’image publicitaire, l’obscurité des images et la sérénité des personnages invitent à un temps de contemplation des images plus en silence.
DÉSILLUSION
Dans une forme cinématographique et narrative, le projet Désillusion évoque l’errance d’un personnage dans les rues de Los Angeles, ville des représentations.
IN NOMINE PATRIS
Cette série réalisée à Rome interroge le sacré, les représentations du pouvoir et de la fragilité dans l’art et la religion. Architectures et sculptures forment ici une proposition de regard sur le patriarcat, l’enfance, l’argent et la mort.