Conférence à 19h, dans l’auditorium du musée.
L’historienne et critique d’art Patricia Brignone, spécialiste de la danse portera un regard « documenté » sur le travail d’Alain Buffard. Une conférence organisée dans le cadre de l’exposition Absalon Absalon, présentée dans la nef du musée, jusqu’au 2 janvier 2022.
Good Boy (1998) constitue un manifeste dans le champ chorégraphique, autant dû au rejet d’un « corps-outil du danseur », au profit d’un « corps-appareil, un corps instrument privilégié par lequel s’exacerbe une certaine forme de transgression » (A. Buffard), qu’au fait que cette réinvention d’un langage corporel (préoccupé de métamorphose) s’attaque à toute clôture identitaire, inscrivant son auteur dans une généalogie plus large d’artistes : de Vito Acconci, Leigh Bowery à Michel Journiac, dont il revendiquait la proximité.
Patricia Brignone est critique et docteure en histoire de l’art, avec un intérêt marqué pour le croisement des disciplines. Elle a publié Ménagerie de Verre, Nouvelles pratiques du corps scénique (éd. Al Dante, 2006) ; Du dire au faire (éd. Musée du MAC/VAL de Vitry-sur-Seine, 2012, en collaboration avec Stéphanie Airaud), ainsi que divers textes (Ne pas jouer avec des choses mortes, Villa Arson, 2009) ou consacrés à des artistes liés à l’histoire de la performance : Esther Ferrer (MAC/VAL – Frac Bretagne, 2014 ; Esther Ferrer, Todas las variaciones son válidas, incluida esta, Museo Reina Sofia, Madrid, 2017-2018) ou encore Jean Dupuy (Jean Dupuy, l’esthétique du liveness, coffret livre-DVD : J’Idée : variations sur Jean Dupuy, une coédition a.p.r.è.s. / Centre national des arts plastiques, 2021). Parmi ses dernières publications : Les indisciplinées, sur l’exposition She-Bam Bow Pop Wizz ! Les amazones du pop (MAMAC Nice), AOC media (2021). Co-commissaire de l’exposition SIGMA au CAPC (2013-2014), elle enseigne l’histoire des arts à l’École nationale supérieure d’art et de design de Dijon.