Christophe Le Toquin, habite le village de Noyers sur Cher et chaque jour, il le parcourt, à pied, en vélo ou en voiture. En 2010, il a décidé de commencer à le documenter avec la volonté d’étudier ce qui constitue un village français de taille moyenne, comme il en existe des milliers sur notre territoire. Cette étude s’inspire de deux ouvrages qui ont marqué le XXe siècle. « La métamorphose de Plozevet » d’Edgar Morin, tout d’abord. Paru en 1965, cet ouvrage voulait faire le point sur la modernité rurale dans la seconde moitié du XXe siècle. Le travail de Christophe Le Toquin propose de regarder, 50 ans plus tard, ce qu’est devenu cette modernité. La seconde référence est « tentative d’épuisement d’un lieu parisien », dans lequel Georges Perec, assis au café de la mairie, Place St Sulpice, note scrupuleusement tout ce qui s’offre à son regard, dans un temps lent qui permet de s’intéresser finement aux détails qui composent notre quotidien.
Avec une approche typologique, les photographies proposées ici nous montrent, de manière thématique tous les éléments constitutif qui, mis cote à cote, définissent la notion de village. Ce travail fut tout d’abord publié sous forme de petits fascicules, au nombre de dix, et est maintenant présenté sous forme d’une exposition qui, comme son nom l’indique, se veut une étude générique d’un village français. La nature, l’eau, les voiries, les espaces publics ou privés, tout y est comme ailleurs, chacun peut se dire : ça me rappelle quelque chose !
Site de l’artiste : Chrisophe Le Toquin