La galerie LMR et la librairie La Mauvaise Réputation sont heureuses d’accueillir Yves Chaudouët pour la toute première exposition de ses peintures-portraits en galerie et la sortie de son premier roman, Peindre à Palerme, publié aux éditions Actes Sud.
Yves Chaudouët est né le 18 mars 1959 en région parisienne. Diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Paris en 1985, il se consacre d’abord exclusivement à la peinture, puis progressivement déploie une œuvre faisant dialoguer peinture, installation, textes et mise en scène. Il séjourne à l’étranger, notamment à New York à la fin des années 1980, Vienne fin 90, mais aussi à la Villa Arson, en Italie… avant de s’installer en 2011 à Bazas, en Gironde. Il enseigne à l’École nationale supérieure d’art et design de Limoges depuis 2017.
Si les œuvres de Yves Chaudouët circulent entre le livre, la scène, le cinéma, le dessin, la peinture, l’exposition et l’espace public, et sont présentées dans des institutions françaises et étrangères, l’exposition Portraits est, elle, pensée comme une invitation à découvrir, en toute intimité, amitié, la série éponyme de peintures. De format 40 x 40 cm, taillés dans un contreplaqué de bouleau ou de chêne et peints à l’huile, le processus de ces petits tableaux est rodé depuis une quinzaine d’années. Le modèle est invité au centre de l’atelier, toujours sur le même fauteuil exactement positionné. Elle ou il peut s’installer comme elle ou il le souhaite, mais confortablement, car la pose, le face-à-face, dure plusieurs heures, voire plusieurs séances de plusieurs heures. On remarquera que souvent, les modèles prennent place de trois-quarts, par pudeur ? Par protection ? Par gêne ? Par goût pour le grand portrait d’histoire ? L’exercice ainsi révélé par Yves Chaudouët n’est pas sans interroger bien sûr, la posture picturale mais également le sujet. La présence et l’absence, la lumière et l’obscurité, l’incarnation et la désincarnation, l’apparition et la disparition, etc. Comme à son habitude, il fait apparaître ici différents espaces dont il faut attentivement ouvrir chacune des portes et qui livre une peinture à la surprenante douceur, à la délicatesse romantique, à la fois sincère, joyeuse et grave. Et si ces portraits étaient en fait la synthèse de son œuvre ? Tout se passe comme si, au contraire du peintre du portrait ovale d’Edgar Allan Poe, Yves Chaudouët partageait sa force vitale avec le modèle.
Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 6 avril à partir de 18h.
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