Exposition du 07 janvier au 28 janvier 2023
Vernissage samedi 07 janvier entre 14h30 et 18h30
arrêt sur l’image galerie présente, sur une proposition de Jean-Christophe Aguas, une sélection des oeuvres récentes d’Alexandre Delay du samedi 7 janvier au samedi 28 janvier 2023.
En dialogue avec des oeuvres plus anciennes, cette exposition réunit 14 oeuvres récentes réalisées en 2021 et 2022.
Issu d’un ensemble qui repose sur « le principe des oeuvres à rallonges », ce travail vient littéralement et matériellement augmenter, étirer, déployer les thèmes, les recherches et les techniques antérieures pour les condenser dans des formats éclatés, des effets d’assemblages, d’emboitements, de limites et de collages. Mêlant tout à la fois le photo-montage, les citations picturales de peintres célèbres (Edouard Manet notamment), l’archive et le recyclage de travaux anciens, ces oeuvres récentes héritent d’un statut hybride. A la fois peinture et discours sur la peinture, elles placent en leur centre l’essentiel de la recherche d’Alexandre Delay : le peintre et son modèle, le nu qui, dans l’atelier du peintre, se convertit en image et installe dans un même mouvement la beauté visible de son apparition et son énigme. En additionnant les régimes de représentation, Alexandre Delay place ses tableaux, ses « tables » et ses « rallonges » comme il aime à les nommer, sur un fond conflictuel, indécidable : entre d’une part l’assomption de la nudité, sa célébration par la peinture et le figurable ; d’autre part le trouble de cette présentation, la révélation de ce qu’elle cache. Le noble et le trivial. La nudité picturale et la nudité sexuelle. L’image des origines et l’origine des images. C’est une des raisons pour lesquelles le travail d’Alexandre Delay tutoie le roman policier, à travers cette tentative de réorganiser le chaos à partir de l’exposition d’un corps, de sa mise à nu et en vue… « Quelque chose de rouge avait glissé sur la table ».
L’exposition sera accompagnée des textes de Juliette Valery et de Corinne Szabo.