La pratique de Lana Duval incarne un syncrétisme plastique : grâce à une combinaison de moyens à priori incompatibles, l’artiste hybride impression textile, peinture manuelle et peinture numérique réalisant de vastes « paysages aquatiques » dont les superpositions et les décompositions sont liées à la fantasmatique de notre monde immatériel.
Combinant un présent virtuel qui prend de plus en plus de place avec un passé nourri de récits légendaires qui circulent de générations en générations, l’artiste travaille sur la fluidité des images et sur la mobilité de notre imagination afin de remettre en question les seuils de nos perceptions.
De La Dame d’Eau à la Constellation des Loups, ces « voyages » dans le temps tendent à démontrer que les récits populaires et les nouvelles technologies participent de la même force fécondatrice de nos images.
A cela s’ajoutent des poèmes sonores réalisés par les étudiants d’histoire des arts – qu’il est possible d’activer en scannant les QR codes – contribuant ainsi à engendrer de nouvelles matières vibratoires.
S’il est vrai que le mythe de Narcisse, perdu dans son reflet dans les Métamorphoses d’Ovide, est l’un des mythes le plus connu et le plus fréquemment utilisé pour parler de la peinture et de son incapacité à se saisir du monde, la référence à la nymphe Echo, quant à elle, exprime la puissance sonore de l’image capable de se confondre avec notre réel.
«Branchez vos écouteurs, connectez vos yeux et votre esprit, et laissez vous tromper par ces reflets d’ écho-errance.» Manon Lucu
Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre l’artiste Lana Duval, l’Agence créative et les étudiants d’hypokhâgne Histoire de l’Art du Lycée Montaigne.