• Ferme agroécologique « Les Terres des Possibles, Ahalen Lurrak », Odile Fabrègue et Christian Varin, 2020 © madd-bordeaux

    Ferme agroécologique « Les Terres des Possibles, Ahalen Lurrak », Odile Fabrègue et Christian Varin, 2020 © madd-bordeaux

  • Château Coutet, Saint-Emilion, mars 2020 © madd-bordeaux

    Château Coutet, Saint-Emilion, mars 2020 © madd-bordeaux

Musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux

39 Rue Bouffard, Bordeaux, France

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Paysans designers, l’agriculture en mouvement

Adresse 39 Rue Bouffard
Bordeaux
France
Horaires 11h - 18h Fermé les mardis et les jours fériés (ouvert le 14 juillet et le 15 août)

Un des principaux rôles du design aujourd’hui est d’inventer de nouvelles réciprocités. Si la modernité a forgé l’idée que l’homme pouvait maîtriser son environnement, s’approprier la nature, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien. Les crises actuelles nous le confirment, il est temps de changer de paradigme.

Le design a contribué à l’invention de la vie moderne en produisant des objets à l’échelle industrielle mais il a aujourd’hui un nouveau rôle à jouer. Plus que jamais, le designer s’attache à répondre aux problèmes posés en repensant l’organisation sociale de notre quotidien. Des questions urgentes se posent à nous : comment se nourrir, s’éduquer, se soigner ?

Les Anglo-Saxons emploient le mot design avec précision : Fashion design (design de la mode), interior design (design d’aménagement intérieur), sport design (design de la pratique sportive). Cette exposition porte sur le farming design, le design de l’agriculture.

L’industrialisation du XXe siècle a profondément transformé nos sols pour nourrir mieux et plus, deux notions qui sont aujourd’hui réinterrogées de toutes parts. L’alimentation est devenue un domaine terriblement complexe ; du sol à l’assiette, de multiples processus sont à l’œuvre pour nourrir une population croissante.

Les paysans font face à de nombreux défis. Ceux que l’on appelle parmi eux les « paysans-chercheurs » expérimentent de nouvelles pratiques. À la manière d’un designer, ils inventent de nouveaux processus pour produire en prenant en compte la particularité du contexte et des outils, qu’ils n’hésitent pas à réinventer pour les adapter aux spécificités locales.

Au cœur des préoccupations, la terre, la topographie, l’écoulement des pluies, l’ensoleillement, les vents, les cycles biologiques de la faune et de la flore sont autant d’éléments que le « paysan designer » observe pour aménager ses terres et favoriser des liens vertueux pour le sol et ses cultures.

Paysans designers, un art du vivant a ainsi pour enjeu de présenter une nouvelle génération de paysans qui cherchent à nous nourrir tout en régénérant les sols plutôt qu’en les exploitant.

L’exposition met ainsi le sol au cœur de nos attentions, pour révéler de nouvelles connaissances sur son rôle, son fonctionnement, l’écosystème qu’il abrite. Elle met en évidence les échelles de culture et de production, propose des regards sur de nouvelles pratiques paysannes, réinterroge la dimension du temps. Elle puise, chez nous mais aussi sur d’autres continents, les sources d’une culture nouvelle, qui place l’homme au cœur d’alliances inédites avec la nature, et le replace à égalité, comme un des maillons du vivant aux côtés des êtres animés, plantes et animaux. Une remise en perspective du monde auquel on appartient.

Il ne s’agit pas ici de nourrir les cris d’alarme, mais d’exposer des aventures, des projets, des scénarios qui donnent envie. L’enjeu est d’imaginer et de révéler les pistes d’un monde désirable, et possible.

Un important volet hors les murs est proposé pendant toute la durée de l’exposition, la visite se poursuit dans les fermes et les vignobles associés à l’exposition. Dès le mois d’avril, une dizaine de jardins thématiques sont également créés dans les différents quartiers de Bordeaux, parrainés par des paysans, des designers et des personnalités du monde de l’écologie.

Cette exposition est présente au coeur de la Saison culturelle Ressources (10 juin – 10 août).
L’ édition 2021 met à l’honneur les forces vives locales, à travers des créations et des initiatives artistiques qui proposent à chacune et chacun de re-vivre la ville autrement, et collectivement. Passerelle entre les deux rives, elle se veut un projet culturel solidaire et écoresponsable, qui nous invite à porter attention à tout ce qui constitue aujourd’hui les véritables ressources de la ville, et à tout ce qui nous entoure.

  • Ferme agroécologique « Les Terres des Possibles, Ahalen Lurrak », Odile Fabrègue et Christian Varin, 2020 © madd-bordeaux

    Ferme agroécologique « Les Terres des Possibles, Ahalen Lurrak », Odile Fabrègue et Christian Varin, 2020 © madd-bordeaux

  • Château Coutet, Saint-Emilion, mars 2020 © madd-bordeaux

    Château Coutet, Saint-Emilion, mars 2020 © madd-bordeaux